climat affaires
LE CLIMAT DES AFFAIRES EN TUNISIE :
Le rôle vital de l’Administration Publique
Mohamed Chakroun / Abdelkader Chaabane
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INTRODUCTION
Dans un contexte mondial turbulent, secoué depuis 2007 par la crise financière internationale et affaibli encore aujourd’hui par la crise d’endettement de la zone Euro, l’économie tunisienne de l’après 14 janvier 2011 se voit confrontée à de nouveaux enjeux que les décideurs publics sont invités à prendre en considération pour assurer la double transition politique et économique du pays.
Les carences qui ne cessent de se confirmer à tous les niveaux, politique, économique, social et juridique font que le processus de transition du pays vers un modèle de développement plus libéral et plus démocrate peut se heurter à de nombreux obstacles si des décisions d’assainissement de l’environnement socio-politico-économique ne sont pas prises d’urgence et si des réformes profondes qui permettent une refonte, dans une perspective de moyen et long termes, des structures économiques et sociales ne sont pas mises en place.
Le déficit de croissance enregistré jusqu’alors rend la tâche difficile à atteindre et replace l’objectif de relance économique à la une des priorités fixées par les décideurs publics pour résoudre les problèmes récurrents de chômage et de pauvreté.
L’un des grands enjeux de l’économie tunisienne nouvelle serait ainsi de sortir du cadre d’une économie de rente généralisée marquée par la corruption et la monopolisation du marché par des groupes d’intérêt proches du pouvoir pour favoriser l’émergence d’une économie de marché qui donne plus de place et de chance au secteur privé d’une manière qui permet une meilleure allocation des ressources.
A ce titre, provoquer une véritable mutation institutionnelle qui génère de nouveaux types de coordination des comportements des acteurs publics et privés de la dynamique économique s’impose aujourd’hui comme une démarche