Clément marot, l'enfer
Genre : poésie Mouvement : XVI siècle
Registre : didactique, politique, polémique
Discours : argumentatif, cynique, ironique, métaphorique
Thème : la justice
Introduction
Clément Marot est un poète du XVI siècle, il est à l’origine d’un renouvellement des formes poétiques qui s’écartent de l’éloquence au profit de la sincérité et de la justesse. Nous lui devons les 1ères poésies engagées.
Dans l’Enfer écrit en 1526, il dénonce la justice de son temps. Il était alors emprisonné au Chatelet, pour n’avoir pas respecté le jeune du carême, attitude alors jugée comme hérétique.
Ce récit allégorique ou Marot empreinte à la mythologie le nom de la prison « l’Hadès » (séjour des morts), le nom des juges Miros et Rhadamanthe), le nom de son gardien (Cerberus, l’horrible chien à 3 têtes qui garde les enfers). Au début du texte, Cerberus décrit à son nouveau prisonnier l’univers de la prison.
Dans cet extrait, nous pouvons nous demander comment le langage poétique se met au service de l’argumentation.
I) Le langage poétique et sa force argumentative
II) Une critique des mœurs judiciaires
I) Le langage poétique et se force argumentative
Poème à rimes suivies et plates avec une alternance de rimes féminines (« e » muet) et masculine.
1) Un langage poétique polémique
• Poème fait de décasyllabes avec deux accents forts, à la 4ème en 10ème syllabe, donnant une impression de martellement, le ton est d’emblée incisif.
• Figure d’insistance : la reprise anaphorique « là » représente l’enfer, la prison mais aussi une justice inéquitable
• Enjambement du vers 4 donne effet de continuité et amplifie le mouvement : la lenteur de la justice est dénoncée
• Enjambement également au vers 9, 10 où il n’y a pas de reprise anaphorique. Amplifie l’effet de spectacle. Le v.10 : allitération en m « mauvaiseté de ce monde maudit », effet de sonorité insiste sur ce spectacle mettant en scène les hommes de loi et leurs HYPOCRISIE
• Rimes