Coco
L’ignorant est quelqu’un qui ne sait pas ce qu’il fait (au sens où il ne veut pas ce qu’il fait). Dans ce cas, il n’est pas totalement responsable, on dit qu’il est excusé. En outre, l’ignorant ne sait pas qu’il est dans l’erreur. Dès lors peut-on lui reprocher ses erreurs ? Cependant, on peut se réfugier dans l’ignorance pour tout excuser ( fautes, échecs et erreurs) ; tout devient alors excusable. Mais ceci revient à nier le fait que l’homme est capable de penser, de connaître. On peut donc lui reprocher de se complaire dans l’ignorance au point d’en oublier ses devoirs. Si l’ignorance n’est pas toujours excusable, elle ne peut que rarement servir d’excuse. Alors l’ignorance est-elle une excuse ?
Nous verrons d’abord comment, pour un être capable de connaissance, l’ignorance ne peut être entièrement excusable puis en quoi l’ignorance peut tout de même excuser nos erreurs et nos fautes et enfin qu’il parait évident de penser que l’ignorance ne peut tout excuser tout simplement car l’ignorance elle-même n’est pas excusable.
Tout d’abord, l’homme a le devoir de connaître car il est doué de raison, il ne peut se contenter de l’ignorance car celle-ci serait une solution de facilité. S’il naît ignorant, il a tout de même le pouvoir de connaître (le pouvoir de sortir de son ignorance en quelque sorte). Même si la connaissance ne lui a pas été transmise, il a le pouvoir de réflexion. L’homme n’est pas fait pour rester dans l’ignorance. De plus, l’inconscience ne peut pas être une excuse. La conscience est psychologique ( prendre conscience de quelque chose) mais aussi morale ( conscience qui juge). Posséder la conscience, c’est être capable de se juger soi-même ; Alain disait « toute conscience est implicitement morale ». Dire que l’on pense, c’est pouvoir se demander ce que l’on doit penser (c’est être capable de se réfléchir quant à la valeur de ses actes). Pour Alain, immoralité, c’est le refus de la