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A. Critique du roi (l.4 à l.17)
Structure d’une dissertation, c'est-à-dire thèse (=argument) + explication de la thèse + exemples.
Thèse l.4-9 : « le plus puissant prince de l’Europe », tournure hyperbolique.
Exemple l.4-6 à partir de la comparaison avec le roi d’Espagne grâce à l’outil de comparaison « comme ».
A l’époque, le roi d’Espagne était très riche (grâce aux grandes découvertes géographiques).
Mais le roi de France était encore plus puissant -> causale l.5-6 : vanité « inépuisable » de ses sujets renvoie à l’orgueil humain, qui est illimité.
Exemple l.6-9 : lors de « grandes guerres », le roi parvenait à tout financer grâce à ce tour de passe- passe.
Hyperbole « prodige » souligne l’efficacité de ce tour.
Rythme ternaire + énumération l.8-9 accentue encore cette efficacité.
Seconde idée l.10-17, introduite par le connecteur « D’ailleurs » : le roi de France n’est pas qu’un prince, puisqu’il est aussi « un grand magicien » (= gradation + métaphore).
/!\Terme magicien à la fois mélioratif (quelqu’un d’admirable, qui impressionne) et péjoratif (manipulateur, charlatan).
+ hyperbole « empire » qui montre à quel point le Roi manipule ses sujets.
3 exemples de la ligne 11 à la ligne 17.
Exemple 1, l.11-13 : « qu’un million d’écus en vaut deux » = dévaluation de l’argent
+
Exemple 2 : « qu’un morceau de papier vaut de l’argent » = émission de papiers banquaires
La fin de chaque proposition (« et ils le croient » pour l’exemple 1 et « ils en sont aussitôt convaincus » pour l’exemple 2) souligne l’emprise du Roi sur ses sujets, très naïfs.
Répétition de « il n’a qu’à » souligne aussi la facilité des actions du Roi.
Exemple 3 l.15-17 : le roi est un guérisseur.
Hyperbole « toutes sortes de maux » montre à quel point le roi fait des miracles. Idem pour « tant est grande […] esprits ».
Transition : Montesquieu a insisté sur la puissance du roi sur le plan économique et mentale