En 1945, l’Allemagne nazie est prise en tenaille et vit ses derniers mois. Les anglo-américains la menace à l’Ouest, et les russes sont entrés à l’Est. Près avoir établis une tête de pont, les soviétiques encerclent Berlin. Avec une armée plus de deux fois plus nombreuses, les russes donnent l’assaut le 16 avril. Cet assaut commence par un déluge d’artillerie, plusieurs milliers de blindés sont en effet disposés autour de la ville, qui sera aussi bombardée. La capitale allemande a connu des bombardements depuis 1943 surtout, mais pour la première fois, la guerre est devant elle. Ce texte que nous étudions est un extrait de Journal d’une femme à Berlin. Cette berlinoise décrit sa vie de tous les jours dans ce journal intime et pendant cette situation critique notamment. Il est important de noter que ce texte a été édité sous couvert d’anonymat(jusqu’en 2003 où fut révélé l’identité de l’auteur) et a été très mal recu lors de sa première édition de 1953, en raison des douleurs toujours vives du peuple allemand. Cet est texte qui a été écrit au moment des faits, ce qui lui donne un intérêt historique de poids. L’auteur nous parle à la fois des conditions matérielles insupportables(pénuries, bombardement…), de l’état d’esprit des berlinois, et de la vision de l’armée rouge. Il nous renseigne sur les conditions de la guerre pour les populations allemandes Cela est intéressant car on a souvent des textes qui traitent des conditions des peuples soumis aux joug nazi, ou encore les témoignages de la guerre vue par les futurs vainqueurs. Ici c’est un membre du peuple vaincu qui offre son témoignage. Cela semble inverser les rôles, on a la guerre et ses horreurs vues de Berlin même. Lieu d’autant plus symbolique qu’il s’agit de la capitale du IIIe Reich, bien équipé et bien approvisionné jusqu’en 1944.
On peux arriver à se demander dans quelle mesure ce texte illustre-t-il une certaine vision de l’armée rouge, et nous renseigne sur les conditions de vie des berlinois,