Comentaire
Lorsque que Merleau-Ponty cherche à savoir si l'utilisation que l'homme a de son corps ne dépasserait pas ce corps comme être simplement biologique, il découvre que l'association de la nature et de l'invention, autrement dit de la culture, est indispensable pour définir l'homme et ses comportements.
Nous prendrons connaissance du passage où il expose les raisons qui le conduisaient à dire que l'homme se définit conjointement à partir de la nature et de la culture, de façon à cerner au mieux le problème qu'il traite ainsi.
La réflexion de Merleau-Ponty porte donc sur l'utilisation que l'homme fait de son corps. Chez Merleau-Ponty, la réflexion sur le corps est au coeur du questionnement philosophique. Pour Merleau-Ponty, l’homme n’est pas une " substance pensante ", ainsi que le définissait Descartes. Il est un mixte, une conscience impliquée dans le monde, un " je perçois " et non pas un " je pense " désincarné.
Merleau-Ponty se demande si la façon dont l'homme utilise son corps n'irait pas au-delà des fonctions de ce corps au point de l'arracher à une existence qui serait purement biologique.
Il pense que l'homme fait un usage de son corps " qui dépasse ce corps comme être simplement biologique ". Dans l'usage que l'homme fait de son corps, il y aurait toujours une part d'invention, de fabrication, de telle sorte qu'on ne saurait séparer en lui ce qui est naturel de ce qui est fabriqué et réciproquement.
Merleau-Ponty commence par énoncer sa conception de la transcendance de l'homme à l'égard de son être purement biologique (lignes 1 à 2). Ensuite il illustre sa conception (lignes 3 à 8) en montrant que les sentiments et les conduites passionnelles ne sont pas naturels, qu'ils sont grandement conventionnels. De ces