comm litt excipit L Assommoir
Au XIX è siècle, un courant littéraire se détache du réalisme : le naturalisme. Influencé par les travaux de Taine et Claude Bernard, l’homme et le rapport à son milieu sont au centre de ses préoccupations. Zola, figure de proue de ce mouvement, en fera le thème privilégié de ses romans. C’est le cas, par exemple, de L’Assommoir, où Gervaise, héroïne de l’œuvre, est le fruit de toutes les expériences de ce que l’auteur considère comme une démarche scientifique. La fin est par ailleurs marquée par la mort lente du personnage principal, empreinte de souffrances et de manques, où la femme laisse peu à peu place à l’animalité à laquelle la réduit la misère. Ainsi, Zola dénonce les conditions difficiles de la classe ouvrière de la Révolution industrielle. Mais parvient-il à dénoncer sans caricaturer ? C’est ce que nous verrons dans un premier temps en nous intéressant au fait que l’excipit de L’Assommoir est bien une dénonciation de cette misère, pour dans un deuxième temps, voir qu’il s’agit aussi d’une caricature de cette classe sociale.
Conclusion
Finalement, ce texte est, pour Zola, une occasion de sensibiliser le lecteur à la cause de ceux que la société délaisse, ceux qu’elle ne veut pas voir. Mais à trop appuyer sur les conditions et les difficultés qui en émanent, cela vient parfois tendre à l’exagération, voire le mépris d’une classe qui n’est pas uniquement caractérisée par la pauvreté et la précarité, et qui tend ainsi à être dégradée. On peut ainsi se demander si le naturalisme, dans sa volonté de peindre la société de la façon la plus fidèle qui soit, ne verse pas dans l’excès de subjectivité, allant ainsi à l’encontre de ses objectifs.