Commenetaire jean paul sartre
Commentaire
Jean-Paul Sartre
Dans ce texte, Jean-Paul Sartre relie l'Art et le Langage. En regardant une oeuvre d'art, nous recherchons spontanément à comprendre ce que voulait nous dire l'artiste, à trouver une interprétation. Cependant, Sartre répond à la thèse qu'il n'existe pas de langage de l'art, que l'art est ne peut donc pas exprimer l'ineffable. On peut diviser le texte étudié en partie que nous allons analyser : la façon dont nous, ''spectateurs'', regardons une oeuvre (l. 1 à 8) puis, l'analyse de la création artistique qui se différencie radicalement du regard naturel (l. 8 à 17).
Dans la première partie du texte, l'auteur fait immédiatement allusion à « la valeur de signes » (l. 3) qui est conventionnelle, c'est à dire que la valeur de signes est arbitraire, qu'elle est ancrée dans la pensée. Le signe, lui, a une ''double structure'' c'est à dire qu'il est composé de monèmes (unités significatives, le mot) divisibles en phonèmes (unités non significatives) Ainsi, lorsque Sartre affirme qu'« il y a le vert, il y a le rouge, c'est tout ; ce sont des choses, elles existent par elles-mêmes. » (l. 1-2) il veut dire que l'homme qui regarde les choses participe au renforcement de ce qui est déjà ancré, à savoir, que ces choses sont fondamentales et qu'on ne peut leur attribuer autre chose. Or, le philosophe Saussure (XIXème -XXème siècle) affirme que le langage n'est pas une nomenclature, c'est à dire une série de noms-étiquettes appliquée à des objets, en effet si c'était le cas, étant donné qu'il exite une infinité d'objets, il devrait y avoir une infinité de noms correspondants chacun à un objet unique. C'est pour cela que dans le signe il y a une partie générale qui permet de désigner un ensemble d'objets. Cette dénomination n'est jamais reçue de façon neutre et subjective puisque l'homme donne une signification qui lui est propre comme par exemple lorsque l'auteur dit que « les roses blanches signifient pour [lui] "fidélité" » (l. 4).