Comment concilier sécurité et libertés publiques?
Différentes conception du contrat social existent, mais toutes ont en commun la protection de la vie et posent donc la question de la soumission aux lois et par conséquent de la part de liberté que chaque société est prête à concéder pour assurer sa sûreté, sa sécurité et sa pérennité. Dans ce cadre, l’étude de la conciliation de la sécurité et des libertés publiques apparaît comme une question centrale pour toute société.
L’état de nature se caractérise par l’absence de règles : les hommes possèdent des droits naturels (droit de se nourrir, de se défendre contre autrui, etc.) et une liberté naturelle (liberté totale, sans aucune contrainte).
Cet état de nature relève en fait de la fiction normative puisqu’il cesse d’exister à partir du moment où l’Homme établit une forme de société. C’est à dire avant même d’avoir été institué, puisque la vie en société est du point de vue ethnologique la nature profonde de l’Homme.
Dès qu’elle est établie, la vie commune est régie par un certain nombre de règles qui visent en premier lieu à assurer la pérennité de la tribu (voir de l’espèce si la tribu n’a pas connaissance de – ou pas la faculté à imaginer - l’existence d’une ou plusieurs autres tribus de la même espèce). Ces règles peuvent être relativement simple (conservation du feu, organisation de la collecte de nourriture, d’eau, …) ou beaucoup plus élaborées (telles les Amazones qui élevaient uniquement les enfants kidnappés auprès d’autres tribus).
Le non respect de ces règles est généralement réprimé par la tribu, plus généralement par une période de mise à l’écart que par une réelle punition, mais en gardant toujours la perspective de réintégration de l’individu