Comment devenir terroriste ?
Comment lutter contre le terrorisme si l'on ne parvient pas à définir ce terme ? Le terrorisme désigne avant tout la violence de l'autre. Cependant, c’est une notion qui reste vague : rien que dans les pays anglophones, il existe 272 définitions du terrorisme ! En outre, la notion n’est pas la même selon l’époque, le lieu : les nationalistes algériens des années 50 étaient des terroristes ; aujourd’hui, ce sont nos interlocuteurs. Il en va de même pour le Hamas ou le Hezbollah, considérés comme des organisations terroristes par les Etats-Unis, mais nullement par l’UE. Ainsi, ni la Cour pénale internationale ni l’ONU n’ont réussi à se mettre d’accord. Pourtant, en 2002, l’Union Européenne a entreprit de lister toutes les infractions relevant du terrorisme, des détournements d’avions aux prises d’otages en passant par les provocations d’incendie. Le vice ? Elle omet l’infraction terroriste du fait d’un Etat. Le Ministère américain des affaires étrangères propose cette définition, que nous retiendrons : « Le terrorisme est l’usage calculé de la violence ou de la menace de violence pour créer la peur ; destiné à contraindre ou à intimider des gouvernements ou des sociétés afin d’atteindre des objectifs généralement politiques, religieux ou idéologiques ».
I- Le profil du terroriste
Tout le monde connait le stéréotype du terroriste fanatique islamiste, sauvage et fou furieux, qui fait le mal dans le but de faire du mal, vole des avions et mange des enfants. Et pourtant... Le terrorisme connait une certaine évolution : dans les années 60-70, il est formé avant tout d'organisations privées, telle que l'Irish Republican Army, qui se concentrent sur une nation. Dans les années 70, les terroristes n'utilisaient pas d'armes de destruction massive, leur but premier étant d'attirer l'attention sur leurs revendications politiques ou nationalistes ! "Les groupes de type religieux n'ont pas le souci de s'aliéner un public", nous informe