Dissertation

Né à Montréal, l’écrivain et journaliste culturel Jean Barbe est reconnu pour ses romans implexes et ses prises de position. Il utilise l’écriture pour exprimer ses avis sur différents sujets. C’est d’ailleurs ce qu’il fait subtilement dans son roman Comment devenir un monstre, publié en 2004, où il décrit la guerre et la société de son point de vue. Il situe les lecteurs dans une époque assez moderne mais dans un endroit où la guerre, la pauvreté, la famine et la crise économique sont activement présentes. L’histoire et les pensées des personnages sont réfléchies. Elles vont chercher la concentration des lecteurs et toute leur attention afin qu’ils puissent comprendre toute la psychologie et la philosophie dissimulées entre les lignes. Et malgré toutes les émotions que le contenu du roman fait ressortir, on remarque qu’il est spirituellement sec. En effet, on l’observe grâce au style d’écriture de l’auteur, aux personnages et à la présentation de différents aspects de la vie.

Jean Barbe possède un style d’écriture très propre à lui-même qui, dans plusieurs passages du roman, est spirituellement sec et qui demande beaucoup de réflexion. Tout d’abord, le choix de mots peut s’avérer choquant dans certaines situations et peut dénuer quelques extraits de sentiments positifs quelconques. En effet, des mots à caractère sexuel sont utilisés à diverses reprises notamment lorsque Viktor compare les hot-dogs à une perversion de la forme d’une bite. D’autres mots sont utilisés d’une façon inappropriée dans certains passages qui les rend révoltants et non spirituels ou encore dégoûtants. Les mots dont s’est servi Barbe pour rédiger les extraits de la description de la blessure de Manu et sa crise causée par son manque de drogue en sont des exemples. Des comparaisons et certaines descriptions peuvent également faire l’objet d’extraits dénués de sentiments : « Ils ont enterré leur mère comme on jette les bêtes mortes dans un trou, pour éviter les