Comment s’expliquent les différences énormes de taux de chômage (et encore plus de taux de chômage des jeunes en Europe) ?
Le chômage en Europe est devenu un problème prioritaire depuis la crise économique de 2008. En
Janvier 2014, près de 26,2 millions d’européens cherchaient un emploi ce qui représente un taux de chômage moyen de 10,7%. Mais ce qui frappe le plus en Europe, c’est la disparité des chiffres du chômage, allant de 4,9% en Autriche à 27,8% en Grèce où on compte également un taux catastrophique de 59,2% de chômage chez les jeunes.
Chaque pays a mis en place des mesures spécifiques pour l’emploi, mais ce n’est pas toujours la politique d’emploi qui explique la situation d’un pays. Ainsi, comment peut-on expliquer les différences énormes de taux de chômage ? Et pourquoi le taux de chômage des jeunes est-il si important dans certains pays ?
Etude des bons et mauvais élèves européens
Etude de pays ayant un fort taux de chômage
Cas de l’Espagne
L’Espagne a le deuxième taux de chômage le plus élevé d’Europe à plus de 26% en février.
Mais c’est encore plus dramatique pour les jeunes chez qui les actifs représentent désormais une minorité car plus de 55% d’entre eux sont au chômage. Pourtant c’était avant la crise, l’économie européenne qui créait le plus d’emploi. Aujourd’hui c’est au contraire celle qui en détruit le plus.
La principale raison à cela, c’est l’éclatement de la bulle immobilière conjuguée à la crise économique de 2008 qui a ravagé l’économie espagnole. De plus le travail au noir est une pratique répandue en Espagne puisqu’elle concernerait entre 20% et 30% du PIB espagnol.
De plus, la plupart des jeunes n’ayant pas d’emploi sont les jeunes sans qualifications, car les étudiants ne sont pas comptés dans le calcul du chômage et ont beaucoup plus de chances de trouver un emploi que les jeunes non qualifiés. Pour tenter de diminuer son taux de chômage l’Espagne s’attelle à augmenter la flexibilité du travail, notamment en