Commentaire « analyse de l’éthique dans la prise de décision du manageur opérationnel. etude qualitative et proposition d’une échelle de mesure » de jean-jacques nillès « analyse de l’éthique dans la prise de décision
Analyse de l’éthique dans la prise de décision du manageur opérationnel. Etude qualitative et proposition d’une échelle de mesure.
Introduction.
A. La RSE et l’éthique managériale En mars 2000, le sommet européen de Lisbonne se fixait pour objectif stratégique « une croissance économique durable, accompagnée d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi, et d’une plus grande cohésion sociale ». Dans cette perspective, le Conseil européen s’est donné pour mission de favoriser le développement de la responsabilité sociétale des entreprises, qu’il définit comme « l’intégration volontaire par les entreprises, de préoccupations sociales et environnementales, à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes » (Commission Européenne, 2001). Les applications possibles de la RSE permettent d’apprécier l’ampleur des actions dans lesquelles les entreprises peuvent investir en la matière. Les pratiques sociétalement responsables peuvent être orientées à l’extérieur comme à l’intérieur de l’entreprise. Les actions des décideurs sociétalement responsables, vis à vis de l’environnement externe de l’entreprise, se manifestent dans quatre directions principales : les préoccupations environnementales à l’échelle planétaire, les communautés locales, le respect des droits de l’homme, et la collaboration avec les partenaires commerciaux, les fournisseurs et les consommateurs. Quatre principaux axes d’action s’offrent aux décideurs qui souhaitent agir comme sociétalement responsables à l’intérieur de l’entreprise : la réduction de la consommation des ressources naturelles ou des émissions polluantes, la santé et la sécurité au travail, l’adaptation au changement et la gestion des ressources humaines. La gestion des ressources humaines