Commentaire britannicus, jean racine
Jean Racine a écrit Britannicus en 1669, date de l’apogée de la monarchie absolue de louis XIV. Ce dramaturge faisait à l’époque partie de la cour du roi et a pu ainsi décrire son ambiance par le biais des pièces de théâtre qu’il a écrit. Britannicus est une tragédie qui se déroule dans la Rome antique. Son personnage principal éponyme est le fils adoptif de l’empereur Claude. Il est disgracié au profit de Néron et son absence de pouvoir va par la suite le mener à sa perte. L’extrait présenté est un dialogue entre Britannicus et son confident Narcisse. Britannicus ignore cependant que Narcisse est à la solde de son rival Néron. La Scène repose donc sur le thème du quiproquo. La scène aborde également les aspects de la confiance, de l’amitié impossible et du pathétique.
La confiance attribuée à Britannicus est ici présente d’une part dans son importance due au contexte et d’autre part dans la confiance bafouée de Narcisse.
Plusieurs points insistent sur l’importance de la confiance dans l’entourage de Britannicus. Pendant l’antiquité, la Foi (Fides en latin) est une importante valeur dans l’empire romain. C’est pourquoi Racine emploie a maintes reprises des mots comme « foi » (L.1, L.22) ou comme « fidèle » (L. 39, L.45), « confident » (L.32). A travers ce champ lexical de la confiance, Racine insiste sur l’importance de cette valeur. Il a par ailleurs placé ces mots à la fin des alexandrins, afin de marquer le spectateur et d’insister d’avantage sur l’importance de la confiance dans la scène.
Les points insistant sur la confiance en réalité bafouée que Britannicus offre à Narcisse sont multiples. La répétition du verbe croire « je te crois »(L.36) « ne croire que toi »(L.37) insiste sur le statut de confident de Narcisse pour Britannicus. Ce dernier va jusqu’à employer des métaphores visant à personnifier les sens du corps : « Tes yeux, sur ma conduite incessamment ouverts » (L.40) A travers ce procédé,