Commentaire bérénice acte iv scène 5
Bérénice est publiée en 1670 par Jean Racine, célèbre tragédien, pendant l’époque classique (contrairement au Cid de Corneille (1637) de l’époque baroque). En 1670, la France connaît une époque florissante, grâce à l’apogée de Louis XIV. On parle de « Grand Siècle » et de « Grand Versailles ». Bérénice, qui met en scène l’amour impossible entre Titus, empereur romain, et Bérénice, reine de Palestine, n’est pas sans rappeler l’amour de Louis XIV pour Marie Mancini, nièce de Mazarin. Le jeune roi ne put se marier avec celle-ci en raison du statut de cette dernière, et aurait alors versé des larmes lors de leurs adieux, ce qui est repris dans Bérénice.
Pour écrire sa Bérénice, Racine s’inspire fortement de la Tite et Bérénice de Corneille. Racine, qui puise en général ses œuvres dans l’histoire antique ou dans la mythologie grecque, empiète ici sur les « plates-bandes » de Corneille, l’histoire romaine. Ce dernier le vit mal. Toutefois, la pièce reçoit l’accord du roi, et l’Académie Française ne parle pas de plagiat. En effet, Bérénice apparaît comme un canon de tragédie classique : elle respecte les règles de bienséance, de vraisemblance, et des trois unités, Racine étant plus conservateur que Corneille. 2) Résumé de l’œuvre et situation de l’extrait
La pièce prend place dans la Rome Antique, pendant l’Empire. Titus, fils de Vespasien, est au pouvoir et arrive en âge de se marier. Il aime Bérénice, reine de Palestine, et en est aimé. Leur amour semble parfait et leur mariage, logique. Cependant, le peuple romain refuse qu’un dirigeant épouse une reine étrangère, car ils redoutent que Rome soit annexée par cette puissance étrangère, comme cela a manqué se dérouler à l’époque de Jules César. Titus est donc face à un dilemme cornélien (encore un élément « volé » à Corneille !) : il doit choisir entre son amour et son pouvoir.
L’extrait étudié,