Commentaire charte 1814
A) Une condamnation des précédents régimes
Louis XVIII devenu roi en 1814, nie l'existence des régimes précédemment en place en France. Prenant le pouvoir à Napoléon III, le monarque ayant octroyer la Charte Constitutionnelle de 1814 au peuple français, possède le pouvoir constituant et condamne l'Empire mis en place de 1804 à 1814 en y faisant allusion à plusieurs reprises au sein du texte. Ainsi il est fait allusion à de « funestes écarts », ou encore à des « maux qui ont affligé la patrie » : l'Empire semble avoir été une véritable maladie, un fléau pour la France. Louis XVIII évoque une rupture de la « chaîne des temps » qui se doit d'être renouer avec le retour à la monarchie. Le Directoire (1795 – 1804) ou encore le Consulat (1799 – 1804) n'auraient été que le théâtre de « graves altérations » , des périodes absolument néfastes pour le peuple français, même si le monarque ne les cite pas explicitement.
B) Une mise en avant constante de la monarchie
Si les précédents régimes sont implicitement critiqués, la monarchie est quant à elle présentée sous un tout autre jour. Les premiers mots « la divine Providence » semblant avoir rappelé le pouvoir royal auprès du peuple français « après une longue absence » (de 1789 à 1814) positionnent d'emblée le système monarchique comme étant le fruit d'une volonté divine. En effet Louis XVIII considère que son pouvoir ne viendrait pas du peuple, mais bien de Dieu lui-même. Le roi est donc « l'autorité suprême ». Sous cette appellation, on retrouve donc le roi, qui EST le droit et constitue le pouvoir constituant : c'est lui qui est à l'initiative de la Charte constitutionnelle. Cependant cette pleine possession du pouvoir est présentée comme une chose bénéfique et même nécessaire à la France et à ses institutions qui ne pourront retrouver « la force, la permanence et la majesté » que grâce à cette « autorité suprême « : le but est de rassurer le peuple