Commentaire Choses vues Victor Hugo
Choses vues sont un ouvrage de Victor Hugo dans lequel l'auteur a rassemblé des textes traitant de sa vie et de son époque. Dans le passage étudié, l'écrivain laisse transparaître le fossé social existant, au moment où les petits gens commencent à se rendre compte de cette disparité, tandis que la haute société en est ignorante. Cet extrait peut se diviser en deux parties distinctes. La première débute à la ligne 1 et prend fin à la 19ème ligne. Cette subdivision prend pour titre la mise en scène.
La deuxième portion commence à la ligne 20 et se termine à la fin du texte. Nous pouvons appeler ce segment la révolution cachée. Comment Victor Hugo appuye- t- il l'inégalité sociale ? Comment
Hugo parle-t-il de cette révolution proche ? C'est ce dont nous allons traiter dans ce commentaire.
Nous voyons, tout d'abord, que la description de chacun des deux personnages (de classes différentes) est séparée par un paragraphe. Cette distance montre de manière limpide le contraste net des deux personnages. Cette hétérogénéité des descriptions dévoile l'incompatibilité des deux rangs sociaux. Ces derniers semblent insolubles, le mélange culturel paraît impossible. Nous pouvons donc voir ces deux paragraphes comme une grande antithèse ayant pour but de faire percer ce contraste. La description vestimentaire renseigne immédiatement le lecteur sur la classe sociale des différents personnages. Lorsque Victor Hugo décrit l'habillement de l'homme, les termes utilisés éclairent bien quant à l'origine social des protagonistes (« un pantalon de grosse toile », « des sabots », « des linges sanglants roulés autour des chevilles pour tenir lieu de bas »,...). Ce mode vestimentaire atypique est le reflet de la tenue du bas peuple de l'époque. A l'opposé, la description de l'accoutrement de la femme et son bébé sont celui de la haute société (« robe de velours noir