Commentaire composé de "l'albatros", baudelaire
Apparemment anodine, la capture de l’albatros par l’équipage révèle en fait la vision du poète selon Baudelaire. En quoi ce poème allégorique révèle-t-il une double image du poète, supérieur par son génie, mas incompris de ses contemporains ? Il sera intéressant d’analyser successivement la majesté de l’albatros avant sa capture, son ridicule par la suite, et enfin de comparer la vision de l’albatros et celle du poète. La majesté de l’albatros avant la capture
Des expressions métaphoriques font ressortir la noblesse de l’albatros : « rois de l’azur », « prince des nuées », grâce au champ lexical de l’aristocratie. L’expression « indolents compagnons de voyage » marque la confiance et la nonchalance de ces oiseaux, portés à l’égal de l’homme. La double caractérisation des ailes fait ressortir le blanc, symbole de pureté dans la civilisation occidentale, et le caractère imposant : « grandes », qui apparaissait déjà dans « vastes oiseaux des mers » et « ailes de géant ». Ces expressions, dont certaines sont hyperboliques, soulignent le caractère dominant, impressionnant de l’animal. On remarque tout au long du texte des périphrases, mises en relief par le fait qu’elles occupent une grande place dans le vers, et dont certaines sont placées à la rime ou mises en apposition (effet d’ampleur). Le démonstratif (« ces », « ce ») a pour objectif de valoriser l’albatros. Le pluriel suggère la force des albatros, en groupe. Allitérations en [v], [s], [f], qui donnent une impression de fluidité et de majesté au vol de l’oiseau.
Transition : Les albatros sont représentés comme des oiseaux majestueux, d’une grande envergure, cependant ils deviennent rapidement des victimes lorsque des marins les capturent.
Le caractère pitoyable de l’albatros capturé par les marins
Cruauté, grossièreté