Commentaire Composé
Arthur Rimbaud

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II­Évocation d’un meuble généreux Le Buffet est un objet apparement banal. Arthur Rimbaud, l’auteur de ce sonnet, fait ici d’un objet du quotidien le sujet principal de son poème. Mais alors comment l’auteur le transforme­t­il progressivement sous nos yeux en un objet insolite, voire surnaturel?

C’est à travers plusieurs ‘figures de style’ qu’ Arthur Rimbaud nous fait une déscription détaillée et positive du meuble.
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Tout au long du sonnet, Rimbaud utilise plusieurs énumérations, toutes au pluriel:
“foullis de vieilles vieilleries” v.5, “linges odorants et jaunes” v.6, “chiffons de femmes ou d’enfants” v.6­7, “dentelles fletries” v.7, et enfin “des fichus de grand­mère” v.8. Nous pouvons supposer que celles­ci, imitent les piles de linge et donne une sensation d’entassement de tous les souvenirs et de tous ce qui est d’une grande importance pour la famille. 2­
D’ailleurs, nous passons progressivement du verbe d’état qui sert à décrire (“c’est”
v.1, “Le Buffet est” v.3) au verbe d’action qui se traduit par “ verse “ v.3, “tu sais” “tu voudrais”
“tu brius” v.12­13 ce qui montre que le meuble passe d’un meuble passif à un sujet actif qui pense et qui parle. Par ailleurs le buffet possède une volontée: “tu voudrais” v. 13.
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La sympathie du poète pour le meuble est également soulignée par un vocabulaire méllioratif “bon” v.2, “ouvert” “engageants” v.3­4 “bien” v.12 et hyperbolique “si bon” v.2 “tout plein” v.5 “grandes portes” v.14.
Par ailleurs le passage de l’article indéfini “un” v.1 à l’article défini “le” v.3, finit de faire basculer le buffet du statut d’objet banal et quotidien à celui de membre individuel de la maisonnée. 4­
Tout un travail sur le rythme des vers