Commentaire composé :
L’Assommoir, Emile Zola, Texte 23 :

Introduction :

Cet extrait est tiré de l’assommoir, il est l’une des trois ou quatre œuvres les plus connues et les plus lues de l’écrivain Emile Zola, chef de file du naturalisme. C’est une œuvre qui a trainée derrière elle un parfum de scandale, et qui surtout a été très controversée. Le texte se situe au moment où les Coupeau sont sur la pente de la déchéance. Ils ont tout perdu et sont désormais logés dans un taudis en haut de la grande maison. Ils vivent dans la misère la plus totale. Coupeau est devenu alcoolique et le peu d'argent qu’ils leur reste, ils le dépensent dans la boisson. Gervaise n'a plus de goût à la vie, elle se laisse aller à la paresse qui est une sorte de désespoir. Un jour, Coupeau qui malgré tout aime toujours Gervaise, lui promet de la conduire au cirque. Cependant, elle l'attend vainement, comme bien souvent, et elle finit par le retrouver à L'Assommoir avec ses compagnons de beuverie. Déçue, elle va prendre part à celle-ci en commençant par un premier verre d'eau de vie. Nous verrons comment la montée de l'ivresse chez Gervaise souligne les conséquences physiologiques et morales de l'alcool. C’est alors que notre étude s'articulera autour de deux axes : dans un premier temps, nous nous intéresserons à la rêverie de Gervaise, puis dans un second temps nous analyserons les effets de l'alcool dans une description naturaliste.

Développement :

I) La rêverie de Gervaise :

a) Le style indirect-libre :
Au fur et à mesure des verres d'eau de vie que Gervaise boit, Zola, à travers cette progression chronologique du texte, montre parfaitement son évolution. C'est ainsi que le lecteur suit minutieusement les différentes phases de l’ivresse ; une ivresse qui dure quelques heures (l.1) « Au deuxième verre, Gervaise ne sentit plus la faim qui la tourmentait ». Gervaise ressent des effets qui sont rapportés au style indirect-libre. L'auteur souhaite ainsi nous faire partager intimement