Commentaire composé-dénouement-nouvelle1-comment on meurt
LE CONTRASTE ENTRE LA MORT (DU COMTE) ET L’INDIFFERENCE (DE SA FEMME).
I : La mort
II : L’indifférence générale.
Pendant ce temps, les assistants s’intéressent aux tombes voisines, lisent des inscriptions sur les plaques de marbre. Ceux qui tendent l’oreille, attrapent seulement des mots. Un vieillard, aux lèvres pincées, après avoir saisi ce bout de phrase : « … les qualités du cœur, la générosité et la bonté des grands caractères… » hoche le menton, en murmurant :
— Ah bien! oui, je l’ai connu, c’était un chien fini!
Le dernier adieu s’envole dans l’air. Quand les prêtres ont béni le corps, le monde se retire, et il n’y a plus, dans ce coin écarté, que les fossoyeurs qui descendent le cercueil. Les cordes ont un frottement sourd, la bière de chêne craque. M. le comte de Verteuil est chez lui.
Et la comtesse, sur sa chaise longue, n’a pas bougé. Elle joue toujours avec le gland de sa ceinture, les yeux au plafond, perdue dans une rêverie qui, peu à peu, fait monter une rougeur à ses joues de belle blonde.
Emile Zola est un romancier naturaliste célèbre pour la saga des Rougon-Macquart qui se penche essentiellement sur les problèmes d’hérédité en se demandant s’il est possible de s’élever de sa condition sociale. Il écrit Comment on meurt en 1881.
Le dénouement présente l’enterrement du Comte de Verteuil qui se fait dans l’indifférence.
On peut alors se demander si Zola cherche à démontrer le fait que la mort des grandes personnes n’affecte nullement les autres.
En effet, le champ lexical de la mort marque inexorablement sa présence par des termes tels que « les tombes », « les inscriptions », « plaques de marbre », « dernier adieu », « le corps », « fossoyeurs », « cercueil », « bière de chêne » et par le recueil : « … les qualités du cœur, la générosité et la bonté des grands caractères… ».
Devant la mort du compte, aucun sentiment n’est partagé, seule l’ignorance persiste. « Les assistants