Commentaire composé (intro, 1ere partie et conclusion) sur la déchéance du père goriot de balzac
[Entrée en Matière] L’évolution du héros dans l’œuvre romanesque du XIXe siècle est fondamentale pour la progression du récit. Les personnages sont décrits dans leur intimité et par rapport à la fonction sociale qu’ils occupent. [Présentation auteur+œuvre] Balzac s’inscrit dans la lignée de ces auteurs réalistes auxquels aucun détail n’échappe. Avec Le Père Goriot, Balzac offre une peinture sociale criante de vérité. [Présentation de l’extrait] L’extrait étudié montre un vieil homme usé et ruiné par les abus répétés de ses filles. Le vieillard sombre dans une déchéance tant physique que matérielle. [Problématique] Dans quelles mesures peut-on dire que le réalisme du texte fait apparaître la dimension pathétique du personnage ? [Plan] Dans un premier temps, nous verrons que l’abondance de procédés descriptifs permet d’inscrire ce portrait dans le réalisme. Puis nous montrerons que cet aspect réaliste donne une véritable épaisseur humaine au personnage qui suscite dès lors la pitié du lecteur.
[Intro Partielle] Dans cet extrait, Balzac dresse le portrait d’un Père Goriot affaibli physiquement et moralement. Le rythme du récit donne un certain réalisme aux évènements, comme si le lecteur assistait à cette chute dans la misère. Par ailleurs, l’évocation des corps est faite avec une certaine crudité, typique du mouvement réaliste, à tel point même que la description s’apparente parfois à un compte rendu médical. [a] Le rythme du récit crée un effet de réalisme en montrant la déchéance progressive mais inéluctable du père Goriot. L’utilisation des indices spatio-temporels témoignent de ce changement. En l’espace de quelques lignes, on apprend comment évolue le personnage « vers la fin de la troisième année » (l.1) et « durant la quatrième année » (l.17). Le rythme du récit accélère la déchéance de ce père malheureux. Les adverbes « encore » (l.1), « progressivement » (l.14), « longtemps » (l.28) installent le