Nous allons étudier la fable Le loup et l'agneau de Jean de La Fontaine. Cette fable est du 17eme siècle et a été écrite en 1668. Elle fait partie du premier livre de recueil dédicacé à Monseigneur le Dauphin, qui est le fils du roi. Comment La Fontaine illustre-t-il sa morale initiale ? Dans un premier temps, nous allons étudier les caractéristiques de la fable et dans un second temps la forme du procès.

La Fontaine a modifié la forme traditionnelle de la fable par rapport aux fables de l'antiquité. On peut aussi ajouter que La Fontaine écrit ses fables sur la même forme traditionnelle.

Dans les fables il y a toujours la présence d'une morale. Elle peut être dite de manière implicite ou explicite. Dans cette fable, c'est de manière explicite (clairement).
« La raison du plus fort est toujours la meilleure ».
Ici cette morale est initiale (elle est au début de la fable) mais elle peut aussi être à la fin. Aussi ce sont des animaux qui sont personnifiés ou des personnages qui ne sont pas clairement définis. Par exemple, dans cette fable, il utilise un loup et un agneau qui parle. Dans d'autres fables, il utilise des personnages non définis comme dans « L'astrologue qui se laisse tomber dans un puits » où il parle d'un astrologue mais il ne donne pas son identité clairement. Il a pu faire cela pour éviter la censure très présente à son époque. Il utilise le dialogue entre les animaux qui sont personnifiés. Les animaux sont personnifiés car ils parlent.
« Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ? Reprit l'agneau ».
Les animaux ont souvent des caractères humains « rage, témérité, hardi »
De plus La Fontaine utilise toutes les formes de rimes tout au long de cette fable.
Rimes plates :
« Que sa majesté ne se mette pas en colère ; mais plutôt qu'elle considère »
Rimes embrasées :
« Un agneau se désaltérait dans le courant d'une eau pure.
Un loup survient à jeun, qui cherchait aventure.
Et que la faim en ces lieux attirait. »