Commentaire composé, les liaisons dangereuse, lettre xxii
• Laclos exploite avec virtuosité les ressources du genre épistolaire : il juxtapose différentes énonciations.
• Valmont, personnage de récit, parle à Madame de Tourvel à des fins de séduction. Il écrit à Madame de Merteuil pour instaurer aussi une relation de séduction.
• La relation Laclos / lecteur est intéressante : il dépeint les caractères des personnages en les faisant parler : effets d’ironie, "clins d’œil" dirigés vers le lecteur, l’exemple le plus frappant étant peut-être la phrase : « Entouré de gens sans mœurs, j’ai imité leurs vices ; j’ai peut-être mis de l’amour-propre à les surpasser. » → il s’agit d’un message ironique : c’est un message que porte Valmont à son insu.
Les jeux d’ironie qui naissent de la double énonciation : le décor présente un salon mal éclairé. Nous avons affaire à une confidence, à une scène d’aveu (d’amour) à l’égard de la Présidente de Tourvel.
Valmont se fait relais du romancier : il dresse un portrait assez fin de la Présidente. Il faut noter que les personnages sont décrits par les épistoliers eux-mêmes dans le roman épistolaire.
Le dialogue déséquilibré : il y a hypertrophie du moi de Valmont. La peinture du personnage est faite de manière indirecte ; il se décrit lui-même en parlant (vantardise).
Le discours rhétorique de Valmont : il utilise un discours propre à la rhétorique judiciaire → séduire, flatter le juge que représente la Présidente de tourvel. D’un autre côté, il a la volonté d’outrager la Présidente dans une perspective de surprise. L’évocation de l’amour adultère par Valmont (via une métaphore blasphématoire) fait sursauter Madame de Tourvel (elle est choquée). C’est le moment où