Commentaire composé mme bovary
L’extrait étudié se situe à la fin du huitième chapitre de la partie III. Afin d’échapper à ses problèmes, Emma décide de s’empoisonner et ingère de l’arsenic. Dans ce passage, on assiste à la lente mort de la jeune femme, qui constitue le dénouement de ce roman.
Ainsi, même dans un moment supposé être tragique, l’auteur se joue de son héroïne.
Au cours de cette scène sont mis en avant le réalisme et le ridicule de la situation ainsi que l’impuissance de la religion et de la médecine face à l’état de Madame Bovary.
Le réalisme de la situation est tout d’abord perçu grâce aux détails de l’aménagement de la chambre et à la présence d’adjectifs qualificatifs permettant de mieux imaginer la scène : « sur la table à ouvrage, recouverte d’une serviette blanche, cinq ou six petites boules de cotons dans un plat d’argent ». De plus, l’attitude des personnages est totalement vraisemblable. Ainsi, Emma est placée en position de faiblesse ce qui peut éventuellement permettre au lecteur de la plaindre « ses pauvres mains », « pâle comme une statue », « les yeux rouges comme des charbons ». Charles lui, lutte contre l’évidence et se permet d’espérer que la santé de sa femme s’améliore soudainement, ce que de nombreuses personnes font lorsque leurs proches se trouvent dans ce genre de situation. Cela est su car à cet instant là, le point de vue narratif est omniprésent et nous dévoile les pensées de Charles « Il ne fallait peut-être pas désespérer, pensa-t-il ». Enfin, la mort est un sujet qui concerne tous les êtres vivants.
Cependant, ce réalisme qui pourrait avoir pour effet un sentiment de compassion est à chaque fois contrebalancé par un élément ridicule.
À côté des meubles