Commentaire composé - "qu'il vive", rené char

1582 mots 7 pages
C’est en 1948, au sortir de la seconde guerre mondiale que René Char écrit le poème « La Sieste blanche » dans son recueil Les Matinaux. Profondément marqué par le conflit, le poète a des idées pessimistes quant à l’évocation de la patrie. Ainsi, dans « Qu’il vive », il décrit son idéal par le biais du surréalisme, mouvement littéraire du XXème siècle, pour lequel l’hyperbole de la réalité et des sentiments permet de créer une vision nouvelle du monde.
En quoi le poème de René Char se révèle-t-il être un abri dans lequel prônent les sentiments humains ?
Nous étudierons la description d’un pays utopique et onirique avant de nous intéresser à la dimension humaine du poème.

Dans ce poème, René Char s’efforce de suggérer à son lecteur une tonalité utopique et onirique et de ce fait joue sur la sonorité des mots et des vers. L’allitération en [p] dans le second vers («pays », « preuves », « printemps », « préférés ») donne immédiatement une connotation méliorative au texte en mettant en place un parallélisme avec les mots « parfait », «perfection ». De plus, au centre du poème, une assonance en [a] s’étire sur tout un vers (« Il n’y a pas d’ombre maligne sur la barque chavirée ») créant un point d’appui au niveau du mot « maligne ». Ainsi, le lecteur est poussé à garder en mémoire la sonorité de l’adjectif et à lire différemment la suite du poème. Le texte est construit de manière originale. En effet, René Char, surréaliste, est libre d’organiser son poème tel qu’il le souhaite, néanmoins, il parvient à le structurer de manière très nouvelle. Tout le poème est articulé autour du complément circonstanciel de lieu « dans mon pays » qui est répété quatre fois. Abstraction faite du premier vers qui sert d’introduction, ce groupe encadre l’œuvre ; elle débute par « dans mon pays », qui se retrouve dans le dernier vers, tenant place de conclusion. De plus, le texte est composé d’une partie centrale, également sertie du même complément de lieu au début comme à la fin

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