Commentaire composé, a une passante baudelaire
Son poème «A une passante»,publié dans la section Tableaux parisiens et extrait du recueil Les fleurs du mal évoque une rencontre amoureuse.
Nous nous demanderons donc comment Baudelaire, au travers d'un poème traditionnel, rend-t-il compte de l'inaccessibilité de l'idéal féminin.
L'analyse s'intéressera d'abord à la structure du poème, puis à la description et la fascination de la femme et enfin à la fatalité d'une déception amoureuse.
A une passante est un poème classique et traditionnel de part sa versification et sa focalisation. Présenté sous formes de sonnet, il dispose d'un schéma de rimes structuré dont le premier et deuxième quatrain forment des rimes embrassés, le premier tercet des rimes croisées et le deuxième des rimes suivies. La présence d'Alexandrins, vers nobles («Moi je buvais crispés comme un extravagant», et de quelques cessures à hémistiches (v. 3 «Une femme passa d'une main fastueuse»; v.13 «Car j'ignore ou tu fuis, tu ne sais où je vais»; et v.14 «O toi que j'eusse aimé, o toi qui le savais» contribue à la régularité du poème. Quant aux jeux de sonorités, comme les assonances en /u/ et /ou/ du premier quatrain (la rue assourdissante atour de moi hurlait» ou les allitérations en /r/ du premier tercet «Dont le regard m'a fat renaitre, Ne te verrai-je plus que dans l'éternité», ils construisent un tissu sonore qui assure la cohérence du poème.
Énoncé à la première personne du singulier, la régularité du poème est amenée par le choix de rythmes binaires. En effet, il est composé de deux séparations, une de part sa structure en sonnet : deux quatrains et deux tercets, et une autre de part ses