commentaire composé
L’esprit des lois de Montesquieu
Introduction : Dans un extrait très célèbre du chapitre 15 de l’esprit des lois, Montesquieu affecte(fait semblant) de se faire l’avocat de l ‘esclavage : la 1èere phrase du texte pose une situation d’énonciation hypothétique est à cet égard fondamental. En 9 petits paragraphes successifs et assez morcelés, il propose 9 arguments permettant de défendre une position esclavagiste. Le ton est déterminés péremptoire ( pas discutable), les arguments semblent d’une irréfutable logique : de nombreux lien logique sont là pour articulés une pensée qui se veut persuasive. Pourtant, une lecture attentive et une réflexion plus approfondie, permet de déceler quelque vice de forme. Il y en a au moins un par argument. Absurdité, incohérence, faute de raisonnement, faiblesse de l’argumentation, formulation à décrypter : les moyens sont variés.
Les vices de forme font successivement « tomber » chacun des arguments, qui se révèlent ainsi inacceptable sur des plans divers et sur différentes raisons. Ainsi ce texte se trouve ridiculisé par une ironie féroce, qui est souvent ici la mise en œuvre de l’antiphrase, les affirmations de ceux qui défendent avec pense-t-il de bonne raison, une pratique inhumaine dont la condamnation s’inscrit dans un mouvement générale de défense des droits de l’homme.
Pb : De quelle manière Montesquieu procède-t-il pour dénoncer l ‘esclavage en ayant l’air de le défendre ?
I- Une apparente défense de l’esclavage.
Le système de défense que développe Montesquieu est annoncé dès le premier paragraphe par l’indication de ces intentions « soutenir les droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves »l 1&2, il s’agit clairement d’un plaidoyer en faveur de l’esclavage. La thèse se trouve alors développée en 9 paragraphes faisant référence à différents domaines :
La nécessité de remplacer la main-d’œuvre Amérindienne par une main d’œuvre Africaine.
Le souci de rentabilité des