Commentaire concordat 1801
INTRODUCTION:
Au lendemain du coup d'état du 18 Brumaire, Bonaparte, Premier Consul, sait que pour se maintenir, il doit régler la crise religieuse qui agite la France depuis dix ans. Le Concordat de 1801 entre Bonaparte et Pie VII, c'est à dire les 17 articles qui ont ramené en France la paix religieuse à une époque troublée, a été signé le 26 messidor an IX. Le Concordat satisfait d'une part, le culte et la République, en reconnaissant que la religion de « la grande majorité des Français » a droit à un culte libre et public dans une République à qui elle doit fidélité tandis que se pose la question de la profession de foi personnelle du souverain et, d'autre part, les personnes et les biens, en renouvelant l'épiscopat et le régime de la propriété ecclésiastique, par une nouvelle circonscription des diocèses, des démissions et des nominations massives, et en convaincant Rome de renoncer aux biens ecclésiastiques aliénés conte la fonctionnarisation du clergé.
Le contexte historique de ce Concordat fut très délicat, elle exige qu'elle soit rappelée la situation de l'Église en France sous la Révolution. Avec l'abolition des privilèges du 4 août 1789, le clergé n'existe plus en tant qu'ordre et ne reçoit plus la dîme. Le 2 novembre, ses biens sont nationalisés. Le 12 juillet 1790 est votée la Constitution civile du clergé, qui abroge le régime Concordataire de 1516, et à laquelle les députés demanderont aux prêtres de prêter serment, ainsi qu'à « la Nation, à la loi et au Roi ».La moitié des curés et tous les évêques sauf quatre refusent. On les appelle réfractaires ou insermentés, tandis que les autres sont appelés constitutionnels ou jureurs.
C’est le début d’un schisme qui marque la rupture entre l’Église catholique romaine et la
Révolution française. Par le bref Quod Aliquantum du 10 mars 1791, Pie VI condamne la
Constitution et les principes de la révolution. Rome ne reconnaît plus désormais que les évêques légitimes, c’est-à-dire