Commentaire critique : L'orage rompu
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Jacqueline Harpman, L’Orage rompu HARPMAN Jacqueline, L’Orage rompu, Sarthe, Editions Grasset & Fasquelle (coll. « Le livre de poche », n°14892), 1998, 158 pages Et si tout se jouait dans un train entre Paris et Bruxelles ? Dans cette fiction composée d’un seul chapitre, Jacqueline Harpman nous retrace le destin de deux amants qui se rencontrent dans le train entre Paris et Bruxelles. Trois heures de voyage, elle souhaite manger, il reste une seule place au wagon-restaurant en face de cet homme, elle s'installe. Cornélie revient des funérailles de son ex-mari, un homme qu'elle pensait ne plus aimer et dont les traces refont douloureusement surface. En face d'elle, Henri Guérin, un homme d'affaires à la vie bien rangée, homme tranquille à l'allure distinguée. La conversation s'engage, Cornélie se livre comme jamais, elle raconte ses souvenirs et ses fantasmes, ses histoires les plus intimes. Entre Cornélie et Henri, c'est l'alchimie. En trois heures de voyage et de conversations, ils tombent amoureux l’un de l’autre, Henri lui propose de le suivre, de vivre leur folie toute entière, comme des amants s'il le faut, davantage encore si elle le souhaite. Mais voilà, Cornélie est une éternelle angoissée, apeurée à l'idée de prendre la moindre décision, malheureuse lors de son premier mariage et morte de peur à l'idée de souffrir à nouveau. Cornélie n'aime pas faire des choix, encore moins avancer vers l'inconnu. De plus, l’histoire est racontée par un narrateur interne, du point de vue de Cornélie. Le lecteur sait tout ce qui se passe dans sa tête… si bien qu’il pourrait se sentir comme étant le personnage lui-même.
Choix d’un extrait « En disant ces derniers mots, il me prit les mains et les serra étroitement. Je tremblais. Je tentai de me raccrocher à l’idée qu’il ne s’était rien passé entre cet homme et moi : il m’avait parlé de son père, jamais égaré, et je lui avais parlé d’Olga, que j’avais préservée