Commentaire :

Intro : L’auteur du passage étudié est Louis-Ferdinand Céline, un écrivain célèbre du milieu du 20eme siècle. Ce texte est tiré de son roman à grand succès : Voyage au bout de la nuit. Il raconte l’histoire de Bardamu, un soldat exilé en Afrique puis en Amérique. Ce récit dénonce les atrocités de la guerre ainsi que le colonialisme Africain. Cette fiction est publiée pour la première fois en 1932. Le passage se passe au lendemain de la Première Guerre mondiale, Bardamu est en Amérique et arrive dans la ville mythique, New York, pour tenter de faire fortune. Il découvre alors Broadway, une rue qui le fascine et qui lui fait réfléchir sur mode de vie des gens qu’il croise. Pour étudier cet extrait, nous pouvons nous poser une question : Comment l’auteur s’y prend-il pour rendre cette simple description de la ville une critique sur la société moderne de cette époque ? Pour répondre à cette question, j’étudierai d’abord les méthodes d’écritures de Céline puis la représentation de la ville et enfin celle de l’argent.

La façon dont l’écrivain nous raconte l’histoire est tout de suite remarquable par son originalité comparée à d’autres œuvres de cette époque. Le langage très peu soutenu est la chose la plus frappante par son style d’écriture. L’histoire est racontée avec un langage oral presque argotique. Le personnage principal fait presque des fautes de Français en disant « Broadway qu’elle s’appelait » ou encore « C’était le quartier précieux qu’on ma expliqué plus tard ». Ceci permet une proximité avec le personnage et donc, « absorbe » le lecteur dans le récit. Ce passage semble être un évènement vécu, donc parfaitement crédible.
Le passage est écrit à la première personne du singulier, donc d’un point de vue interne, ce qui nous rapproche du personnage. Cette technique permet au lecteur de percevoir autrement cette ville de New York et ses habitants. Céline se sert donc de ce point de vue pour parler à travers le personnage de Bardamu :