Ce texte est un extrait de La Princesse de Clèves, publié en 1678. Mme de Lafayette, est un écrivain du XVIIe siècle, du mouvement classique, qui avec son roman La Princesse de Clèves, se montre comme chef de fil du roman d’analyse. On retrouve en effet dans ses œuvres, plus de détails sur les caractérisations intérieurs, les motifs et les circonstances.
Dans l’extrait qui nous intéresse ici, le personnage éponyme, se croyant seul, manipule des rubans aux couleurs de Monsieur de Nemours et contemple son portrait. Cependant, Nemours, qui lui-même est surveillé par un domestique de Monsieur de Clèves, la regarde et ses sentiments son décrits.
En quoi peut-on dire que ce passage est typique du roman d’analyse ?
Dans un premier temps nous expliquerons comment cette scène est romanesque et poétique, et ensuite nous analyserons l’extrait comme une scène d’aveu.

Nemours adopte un comportement amoureux dans cette scène. Il a une attitude troublé et hésitant et change ses décisions. Par exemple, « il s’en approcha avec un trouble et une émotion qu’il est aisé de se représenter » (ligne 304) , « il demeurait immobile à regarder Mme de Clèves » (ligne 331), « quel trouble n’eut-il point » (ligne 338), « Tout son courage l’abandonna, et il fut prêt plusieurs fois à prendre la résolution de s’en retourner sans se faire voir » (ligne 348), «il avança quelques pas, mais avec tant de trouble » (ligne 352). Son comportement nous montre qu’il est un homme amoureux et cet amour affecte ses décisions et le perturbe.
Nemours ne se limite pas qu’à observer la Princesse, mais l’admire et la qualifient « d’une si admirable beauté » (ligne 307). Il décrit ses actions de façon flatteuse : « elle eut achevé son ouvrage avec une grâce et une douceur que répandaient sur son visage les sentiments qu’elle avait dans le cœur » (ligne 318). Il ne cesse de lui donner des compliments : il dit qu’elle est « une personne qu’il adorait » (ligne 327) et qu’elle a un visage « ou il y avait