Commentaire de la vie de sainte elysabel
Vers 1 à 188
Rutebeuf est un poète du moyen âge sur lequel l’on a que très peu d’éléments biographique : il serait né vers 1230 en Champagne, serait mort en 1285, aurai été jongleur et aurai eu une formation de clerc (puisqu’il maitrisait le latin). Son œuvre fut mieux conservée que son histoire puisque 56 textes sont parvenus jusqu’à nous: l’on y retrouve des pièces de théâtre (comme Le Miracle de Theophile), des textes satiriques (comme Des Règles), des fabliaux (comme Le Dit de Frère Denise le Cordelier), des poèmes allégoriques (comme Renard le Bestourné), des poèmes religieux (comme Ave Maria) ainsi que des textes hagiographiques (vie de Saint) comme La Vie de Sainte Elysabel, fille du roi de Hongrie.
Nous allons étudier la première partie de cette vie de Sainte Elysabel en nous demandant quelles étaient les intentions de Rutebeuf en rédigeant cette introduction. Nous remarquerons qu’elle s’articule en 3 parties: après avoir expliqué en premier lieu les raisons pour lesquelles il rédige cette hagiographie, Rutebeuf relate comment la rumeur du mode de vie si pieu d’Elysabel s’étant répandu jusqu’aux oreilles du pape, ce dernier envoi des enquêteurs se renseigner sur elle afin de la faire canoniser si la rumeur s’avère fondée. Enfin, en une troisième partie, le poète fait l’éloge de la dévotion de la sainte, admirant sa pureté et critiquant ceux choisissent une vie moins pieuse.
Rutebeuf commence son hagiographie par une référence aux épîtres de Saint Paul : «Si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus », citation exhortant les croyants à mériter leur subsistance. Le poète enchaine alors en pointant le fait que le travail manuel empêche de se consacrer à sa foi (en effet, au Moyen-Age, le travail – à l’exception de la vocation religieuse- n’est pas encouragé puisqu’il ne permet pas de se dévouer entièrement à Dieu. Il est considéré comme dégradant et il faudra attendre le