Commentaire de louise labé
De quelle façon dans ce sonnet Louise Labé se lamente t-elle ?
En premier lieu , Omniprésence du « je » et des adjectifs possessifs de première personne du singulier (« me », « mon », « ma »), réaffirmés à chaque vers mais sans aucune marque du féminin ! On note aussi l’absence de référent car l’être aimé n’est pas nommé et il n’y a aucune adresse directe à son égard ce qui contribue à un certain mystère .
L’expression de la douleur, abondante dans le lexique : « ennuis », « larmoie », « douleur », « peine », « malheur », se centre donc sur elle-même, comme si elle était produite par un sentiment désincarné ! Les deux tercets expriment l’illusion causée par l’amour : en témoignent tous les verbes et adjectifs de modalisation : « penser, croire, certaine, désiré ». Un seul thème parcourt le poème qui insiste sur les désordres et les contradictions de la passion d’amour, au sens étymologique de souffrance. Le registre lyrique est donc bien présent même si le corps participe des sentiments .En second lieu , l’amour dual , Le toucher (molle / dure) les éléments (terre, feu, eau) . L’amour engage l’être tout entier mais dans ce sonnet, les sensations