Commentaire de lucrèce de rerum natura ii, v1à 19
Commentaire de : Lucrèce, De Natura Rerum, II, v.1 – 19
sur l'Epicurisme, Lucrèce et son oeuvre : cf. document photocopié recto-verso
Situation du passage : = l'ouverture du livre II de ce traité, dont l'objectif est d'initier les lecteurs à la philosophie d'Epicure. Lucrèce a été séduit par cette philosophie dont l'objet essentiel est d'enseigner à l'homme l'art d'être heureux : en le délivrant de ses vaines terreurs, comme de ses vains désirs, dus à ses préjugés et vaines croyances en le convaincant qu'il n'y a rien à craindre de la mort -> en le mettant en état de goûter le parfait bonheur (« voluptas »), dégagé des passions et des troubles : « pacata posse omnia mente tueri » (pouvoir tout regarder d'un esprit apaisé).
= cet état d'ataraxie (= absence de trouble), caractéristique du sage épicurien, dont Lucrèce fait l'éloge dans cette ouverture.
Structure du passage :
Elle repose sur une opposition très nette entre : le tableau tragique de la vie des hommes ordinaires cf champ lexical souligné l'évocation positive du bonheur du sage épicurien cf champ lexical repéré
opposition qui se double :
- d'un champ lexical de la vue, de l'observation, associé au sage
- alors qu'un champ lexical de l'action, du mouvement, connoté de façon péjorative, caractérise l'attitude des autres hommes cf« alios » (v.9).
I/ De la description à la condamnation : la vie des autres hommes présentée par Lucrèce
A) Une vie placée sous le signe des dangers et des luttes : la double métaphore initiale : - v1-2 : métaphore de la tempête = à la fois évocation d'activités humaines (la pêche et le commerce maritime), de leurs dangers (cf v1 insistance sur l'immensité de la mer « mari magno »+ « aequora »-> la petitesse de l'être humain; et l'ablatif absolu « turbantibus ventis ») et de leur pénibilité (cf v2 « magnum laborem ») ainsi que symbole des difficultés de la vie