En 1755 le tremblement de terre à Lisbonne fait 25 000 morts et en 1757 c'est la guerre de 7 ans. Lorsque Voltaire écrit Candide en en 1759, nous sommes à l'époque des lumières. De nouvelles idées politiques et philosophiques apparaissent. Le chapitre I se présente d'abord sous la forme d'un conte de fées. Mais il a aussi une visée argumentative. A l'époque des lumières, les philosophes voyageaient beaucoup afin d'échanger les idées nouvelles. Le cheminement de Candide est donc métaphorique à celui des philosophes des lumières et ses péripéties cachent une critique de la société. On retrouve également dans ce chapitre des thèmes que les philosophes dénonçaient au XVIIIe siècle. Nous étudierons donc comment Voltaire partage sa vision de la société. Après avoir analysé en quoi ce chapitre se rapproche de l'incipit d'un conte, nous verrons qu'il propose une critique de la société à travers une argumentation implicite.

Le premier chapitre de Candide se présente d'abord comme l'incipit d'un conte. On reconnaît la formule « il y avait » qui est caractéristique des contes de fées. Les personnages sont décrits avec de nombreuses qualités. En effet, la baronne est décrite comme responsable et le fils apparaît digne. Le portrait de l'héroïne Cunégonde se rapproche de celui d'un conte. Elle est présentée comme une jeune fille fraîche et haute en couleur. Le baron de Thunder-ten-Tronckh est qualifié de « puissant seigneur » et on perçoit une allitération en TR dans son nom. Dans ce chapitre, on a également la présence d'un château qui est un élément du conte de fées. Il est décrit comme un lieu idyllique comme le montrent les superlatifs « le plus beau », « mieux logé » et « le meilleur des monde possible ».

Cependant, ce chapitre se démarque de l'incipit d'un conte. En effet, contrairement à l'incipit d'un conte de fées traditionnel, le lieu «Vestphalie» est précisé. Par ailleurs, derrière un portrait de l'héroïne qui se rapproche de celui des contes de fées,