Commentaire de texte : Germinal de Emile Zola "C'etait Maheu qui souffrait le plus"
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Germinal a été écrit en 1885 par Emile Zola, un homme associé aux mouvements réaliste et naturaliste qui cherchent à traiter la littérature de la manière la plus scientifique possible. Ils cherchent à se rapprocher du documentaire, les auteurs se rendant sur les lieux, en étudiant scientifiquement le sujet. Zola ayant eu une enfance dans un milieu bourgeois aisé puis une vie dans une extrême pauvreté plus tard pourrait expliquer cet attachement à la représentation la plus réelle possible du quotidien du peuple, dans ce cas, les mineurs. L´extrait présenté ici est tiré du début du roman et met en scène les conditions de travail des mineurs comme Maheu et Etienne Lantier, le narrateur de Germinal, dans un milieu infernal où ils sont totalement déshumanisés. En premier temps nous étudierons la façon très précise dont Zola mène la description, puis comment il rend la scène dramatique et fantastique pour comparer la mine à l’enfer. Enfin, nous étudierons comment il dénonce les conditions de vie d´un classe inferieure et déshumanisée.
Ce texte naturaliste est comme un documentaire sur la mine, Zola utilise un vocabulaire technique spécifique à la mine comme les outils : « lampe », « clou », « chapeau de toile métallique », « mèche des lampes », « havage » et donne des informations bien précises telle que « la température montait jusqu´a trente-cinq degrés », « a quelques centimètres de son visage », « au bout d´un quart d´heure ». La configuration du puits est aussi détaillée « la taille s´ouvrait », « large cheminée plate et oblique », « des pans et des arrêtes », « blocs de houilles » qui font penser aux formes géométriques ainsi que place visuellement le lecteur dans le décor avec précision.
Zola détaille aussi énormément les mouvements des mineurs : « tordre le cou, renverser la nuque », « il donnait de grands coups, qui le secouaient violemment », « halètement des poitrines ». Le champ lexical du corps, de la posture est tres présent ici. On se