Commentaire de texte: misère du prolétariat de flora tristan
Le texte que nous allons étudier est Misère du prolétariat in Promenades dans Londres, écrit en 1839 par Flora Tristan, militante socialiste et féministe française qui fut l’une des figures majeures du débat social dans les années 1840. Marquée par la misère dans son enfance, elle passe sa vie à se battre pour l’égalité des classes et surtout celle des femmes. En 1839, elle effectue un séjour en Angleterre où elle mena une sorte d’enquête sociale et politique, qui en résulte la publication de son œuvre Promenades dans Londres. En quoi la description de Flora Tristan du prolétariat anglais est-elle une dénonciation ? Par un plan analytique selon deux axes, nous étudierons d’abord la description, puis nous verrons en quoi c’est une dénonciation.
Tout d’abord, Flora Tristan prend soin de décrire avec détail le prolétariat. Elle décrit la condition ouvrière très négativement.
Insalubrité : l.3 à 5.
Conditions de vie misérables : nourriture insuffisante (l.6), l.7 à 8.
Manque de confort : l.1
Précarité de l’emploi : 19 à 20.
Aucunes pensions, assurances. Pauvres : l.23 à 24
Déshumanisation : adj. animaux : fauve l.14, il succombe sur la paille l.21
Courage surhumain l.26
Considérés comme des objets, ne servent qu’a travailler
Ouvriers=prisonniers : l.3
Aucuns accès à des soins sanitaires, ici représentés comme une faveur (l.23)
Forte présence du champ lexical du pathétique, de la mort («yeux morts » l.8, « meurt de faim » l.21, « succombe » l.21, « mourir » l.22) de la souffrance et de la misère « malheureux »(l.6), « souffreteux »(l.7) « affaissé »(l.7), « faibles »(l.8), « désespoir »(l.10), « pénible »(l.11), « tristesse »(l.16) et « horrible » (l.25).
Les nombreuses énumérations et accumulations renforcent la description pathétique. (Voir souligner vert).
On observe un rythme ternaire (étiolé rachitique souffreteux l.7) (d’hébété, de fauve et d’horriblement méchant l.14) et un rythme binaire (6),