Saint-Bernard et les images

Ce texte est un extrait d'Apologie à Guillaume de Saint-Thierry, écrite par Bernard de Clairvaux entre 1123 et 1125. Bernard de Clairvaux, née en 1090 ou 1091 au Château de Fontaine-lès-Dijon. Issu d'une famille de chevalerie traditionnelle appartenant à la moyenne noblesse de Bourgogne, il fini par trouver dans la vie monastique sa vocation. En 1112 il entre à l'abbaye de Cîteaux, fondé par Robert de Molesme en 1098. Etienne Harding en est l'abbé dès 1108. Les fondateurs se sont détaché de l'ordre de Cluny, qui connaît son apogée à cette époque, pour vivre intégralement la règle de Saint-Benoît. La règle de Saint-Benoît est une règle monastique écrite par Benoît de Nursie vers 540 pour guider ses disciples dans la vie monastique communautaire, elle deviens très importante au VIIème siècle lorsque le pape Grégoire le Grand impose la règle bénédictine aux monastères. A partir du VIIIème siècle apparaissent les premières déviances par rapport aux valeurs primitives. Une réforme sera tentée en vain à deux reprises au IXème siècle C'est dans ce cadre que naît l'abbaye de Cluny en 909, qui deviens le modèle du monachisme réformé. L'ordre prospère au Xème et XIème siècles, mais au XIIème c'est Cîteaux qui va incarner la réforme. En 1115 Harding envoie Bernard à la tête d'un groupe de moines pour fonder une nouvelle maison cistercienne dans une clairière isolée à environ 15 km de Bar-sur-Aube, le Val d'Absinthe, sur une terre donnée par le comte Hugues de Champagne. La fondation est appelée « claire vallée », qui devient ensuite « Clairvaux ». Bernard est élu abbé de cette nouvelle abbaye. Il demeure abbé de Clairvaux jusqu'à sa mort en 1153. Clairvaux donnera naissance à 68 nouvelles abbayes. En 1132 Bernard de Clarivaux va faire accepter par le pape l'indépendance de Clairvaux par rapport à Cluny. L'énorme renommé de l'abbé de Clairvaux va arriver au oreilles de Guillaume de Saint-Thierry, moine bénédictin, élu abbé par les moines de