Commentaire de texte
Lecture analytique : Acte III, scène 5 (fin).
Pour le 11-10-2012
Molière est un des représentants du classicisme du XVII ème siècle. Il commence à connaître un grand succès avec Les Précieuses ridicules en 1659 et L'École des Femmes, en 1662 ; mais dès ce moment il se heurte au clan dévot, mené par de grands personnages de la cour tel la Reine-mère, Marie de Médicis, qui l'accusent d'irrespect à l'égard du mariage, donc de la religion. Se croyant fort de la protection du Roi Louis XIV, Molière contre-attaque par une comédie féroce contre l'hypocrisie, en 1664 Le Tartuffe ; les dévots l'accusent alors d'athéisme, une accusation très grave pouvant mettre sa vie en danger, et fait interdire Le Tartuffe. Molière écrit alors, à partir d'août 1664, Dom Juan, destiné à remplacer Le Tartuffe à l'affiche. Cet auteur a voulu créer un grand seigneur libertin athée, Don Juan qui défie le Ciel et prend le masque de l’hypocrisie des votes. Dom Juan a un grand succès mais après quinze illustrations, les représentations s’arrêtent subitement suite à des pressions. Le thème est donc la religion comme il en est question dans le passage étudié, qui est la fin de la pièce : l’acte V scène 5 et 6. Nous tâcherons de répondre à la problématique suivante : quelle attitude adopte nos deux personnages, Don Juan et Sganarelle lorsqu'ils sont confrontés au surnaturel ? Dans un premier temps nous allons analyser l'attitude provocatrice de Don Juan, puis étudier le comportement de Sganarelle à travers ce passage et enfin voir le registre à la fois tragique et comique présent dans ce texte.
Pendant toute la pièce Don Juan va de plus en plus loin dans la transgression et le blasphème. Après avoir fait l’éloge de l’infidélité, il s’en prend dans cette scène à la mort elle-même. Il commence tout d’abord par se moquer de deux façons du tombeau de l’homme qu’il a tué six mois auparavant. Tout d’abord, Don Juan a une attitude insolente