Albert Camus « L’étranger » la plaidoirie
Problématique : En quoi ce plaidoyer correspond-il à une remise en cause de l’écriture romanesque par l’absurde ?
1) Une satire sociale
a) Comédie sociale
« L’après midi les grands ventilateurs (…) tous dans le même sens », cette première phrase dévalorise d’emblée la scène.
Les jurés sont rapprochés ironiquement par les ventilateurs « grands » ; « petits », l’adjectif
« multicolore » leur prête un caractère enfantin.
Les éventails donnent l’impression d’automatisme des jurés « s’agitaient tous dans le même sens », les jurés forment un groupe homogène ayant le même point de vue, leur bien être l’emporte sur la gravité de la situation.
Ils représentent la société « brassaient (…) l’air », on a l’impression que tout cela est superficiel, c’est un peu comme du vent, une comédie.
L’attitude des collègues de l’avocat à la fin de la plaidoirie = ils disent des paroles convenues qui virent à la caricature, il répondent à un rituel.
Il y a quelque chose de cruel dans le fait de demander à Meursault son impression sur le discours de son avocat, comme s’il n’était pas concerné par son jugement.
b) Le discours de l’avocat
« Beaucoup moins de talent » = caractère artificiel des félicitations.
Discours pénible « heures interminables », l’avocat prétend dire la vérité et son discours a des marques de prétention « je me suis penché ».
Comme si Meursault était un simple objet à analyser, la plaidoirie ne correspond pas à la réalité, ce qui pourrait être défavorable à Meursault lui devient favorable.
L’avocat n’a pas compris qui était Meursault. Il s’agit d’un procès envers quelqu’un qui ne veut pas entrer dans les normes.
Grande éloquence, phrases ampoulées + péroraison (moment où « s’écrier ») Il essaie de faire plaindre Meursault en attirant la pitié des jurés, il leur souffle l’attitude à adopter.
L’avocat utilise un vocabulaire stéréotypé : « honnête homme » ; « travailleur régulier, infatigable, fidèle… »,