Commentaire des articles de la constitution du 4 octobre 1958
Il en résulte, en particulier, que les parlementaires n’ont pas la possibilité de proposer une loi (ou un amendement) qui diminuerait les impôts. C’est une sérieuse atteinte au principe du consentement à l’impôt. Cependant, la diminution du taux d’un impôt est possible si elle est compensée par l’augmentation du taux d’un autre impôt.
L’interdiction d’augmenter les dépenses limite également considérablement leur pouvoir d’initiative. La plupart des lois nouvelles entraînent des dépenses supplémentaires et, de ce fait, ne peuvent être proposées que par le Gouvernement. Il y a donc, par le biais financier, une remise en cause du droit d’initiative en matière législative qui est affirmé par l’article 39 de la Constitution. Toutefois, la pratique parlementaire et la jurisprudence appliquent l’ article 40 de la Constitution avec une certaine souplesse, ce qui laisse tout de même une place à l’initiative financière parlementaire, notamment en matière fiscale.
Ainsi, par exemple, l’article 40 n’a pas été opposé à l’amendement parlementaire autorisant la déduction des frais de déplacement dans une limite de 40 km entre le domicile et le lieu de