Commentaire Desert de Le Clezio
Jean-Marie Gustave Le Clézio est un écrivain de langue française. Connu très tôt à l’âge de vingt-trois ans pour son premier roman Le Procès-verbal. Il connait un grand succès et reçoit plusieurs prix comme le « Prix Nobel de littérature » en 2008 ou bien le « Grand prix de littérature Paul-Morand » décerné par l’Académie française pour son ouvrage Désert en 1980. Le récit raconte l’aventure de Lalla, une jeune fille née dans un bidonville marocain, qui se voit obligée de fuir son pays. Elle se rend à Marseille où elle y découvre la misère et la faim, « la vie chez les esclaves ». Cet extrait décrit comment l’adolescente se retrouve face à cette grande ville du sud de la France. Nous allons d’abord analyser la description de la ville puis les sentiments que cela provoque chez elle.
La ville se révèle menaçante : « Les fenêtres au ras du sol sont fermées par des grillages, des barreaux », « les volets sont tirés », « les maisons semblent abandonnées ». Deux métaphores apparaissent :
Dans un premier temps, celle de la prison avec le champ lexical de l’enfermement : « fermées », « tirés », « grillages », « barreaux », « prison », « prisonniers ». On remarque l’absence de personnes, les rues désertes, on passe de l’esprit d’enfermement à l’esprit de mort. Nous en venons dans un deuxième temps à la métaphore du tombeau avec le champ lexical de la mort : « os », « mort », « froid de mort », « noires », « tombeau ». Toute la description ne retranscrit que du négatif : elle parle de chiens « au poil hérissé », de fenêtre « fermée par des grillages », de maisons « abandonnées », de recoins « pourris » etc. En revanche, à la fin du premier paragraphe, quand Lalla nous parle du « dôme rose », on ressent comme une lueur d’espoir au bout d’un grand couloir sombre. Elle parle de ce dôme comme d’un « nuage » qui la soulage de toute la misère de la ville, elle paraît « revivre » jusqu’à ce qu’une dame la chasse et le