Commentaire dom juan acte 1 scene 2
Introduction
C’est en 1665 que Molière publie Dom Juan. En s’inspirant de la pièce El Burlador de Sevilla créée par Tirso de Molina en 1624, Molière donne au personnage de Dom Juan une toute autre dimension, ce qui lui a permis de créer un véritable mythe.
Dans la deuxième scène du premier acte, Dom Juan dévoile véritablement son caractère et sa personnalité, en se décrivant lui-même au cours d’une longue tirade.
Nous verrons comment Dom Juan, dans sa tirade, fait un véritable éloge de l’inconstance, mais nous étudierons également son art de convaincre, et dans quelle mesure cette tirade représente bien l’autoportrait du libertin.
Dans cette tirade, Dom Juan fait bien l’éloge du changement, en reniant tout d’abord les traditionnelles valeurs de la fidélité, mais également en clamant les qualités de l’inconstance. La fidélité est rejetée par Dom Juan dans son discours. Ce que prouve tout le vocabulaire péjoratif qui est en rapport avec la constance. Ainsi, selon lui, « la constance n’est bonne que pour les ridicules ». Les mots « constance » et « ridicule » prennent dans cette phrase toute leur valeur péjorative, critiquant la fidélité. Il en est de même pour l’expression « faux honneur », dont l’adjectif « faux » enlève totalement le caractère positif et mélioratif du nom qu’il qualifie. Lorsque Dom Juan dit « tu veux qu’on se lie (…)», le verbe « se lier » est péjoratif, du fait qu’il représente l’enchaînement que la fidélité impose. De plus, Dom Juan utilise une antiphrase dans son expression « La belle chose », ce qui montre son ironie, et son refus vis-à-vis de la constance.
Outre le vocabulaire péjoratif, Dom Juan utilise également des moyens syntaxiques, pour exprimer son refus total de la fidélité. En effet, il utilise des négations qui représentent la cessation d’un fait : « qu’on n’ait plus d’yeux », qui montre l’arrêt perpétuel de liberté. Il utilise également des verbes de même sens, comme dans « qu’on renonce au