Commentaire du texte de hobbes
1067 mots
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Le problème que pose l’usage des mots est celui de leur rapport au réel. Le mot que nous utilisons renvoie-t-il en effet à une chose objective ou bien à la représentation subjective et effective que nous avons ? Un mot est censé signifier une réelle et même réalité, il offre un support à la connaissance pour dire ce qui est. Mais si il renvoie à notre perception subjective du réel, alors une même chose pourrait être nommée différemment. Dès lors, comment pourrait s’entendre sur ce que nous désignons par les mots ? Et surtout comment pourrait-on raisonner sur les choses ? Dans ce texte, Hobbes montre que la subjectivité des noms rend impossible toute subjectivité des choses. Il faut donc se méfier des noms qui ne renvoient pas aux choses réelles mais à la conscience perceptible, psychologique, affective de celui qui les utilise. Le texte, de la l.1 à 5, commence par souligner le caractère subjectif des mots qui désignent des sentiments puis, de la l.5 à 112, Hobbes analyse la cause de cette subjectivité. Enfin, de la l. 13 à hh, Hobbes nous invite à raisonner. Néanmoins, on pourrait faire remarquer que le lien que l’on reproche souvent aux mots c’est d’être trop particuliers, et on leur reproche aussi parfois leur caractère trop général. On pourrait donc se demander comment remédier aux défauts des mots et plus généralement aux précisions et imprécisions du langage. De la l.9 à 12, Hobbes précise comment se forment les affections qui déterminent nos représentations. Il montre aussi qu’il n’y a pas de concept des choses au sens où nos représentations ne peuvent pas être générales puisqu’elles s’enracinent au contraire dans des affections elles-mêmes déterminées par la constitution de nos corps et des préventions de notre pensée : notre sensibilité est particulière et subjective, notre pensée ne fait qu’accueillir ces affections et les préventions renvoient ici aux préjugés. Ce texte renvoie donc à une théorie de la connaissance : la signification des mots ne