Commentaire du texte de pascal
Dans ce texte tiré des Pensées qui est une apologétique de la vie chrétienne destinée à convertir les athées, Pascal soutien deux thèses très liées. Tous d’abord que le moi n’est pas connu tel qu’il est vraiment, d’où il n’est pas possible d’aimer l’autre pour la personne qu’il est, mais pour les qualités qu’il a. Tout en suivant le raisonnement de l’auteur, nous allons voir tout d’abord comment il introduit son idée par trois exemples pour nous introduire dans sa thèse, puis voir la place du moi dans l’homme et donc l’objet de son amour et, enfin, nous verrons la conclusion et moralité que Pascal tire de sa thèse.
1°/ Dans un premier temps, voyons donc comment à l’aide d’un enchaînement de questions/réponses, Pascal amène sa thèse. La première question est très surprenante au départ n’ayant pas de rapport immédiat avec le sujet mais il a une double portée pour l’auteur. Tout d’abord il permet au lecteur de voir la situation telle que Pascal la voit, bien qu’assez grossièrement. En effet, nul ne peut contester la justesse de son exemple, même si on peut contester sa valeur dans le cas présent et son rapport avec l’idée que l’on peut se faire du moi ! Mais l’on verra ça plus loin ! Dans tous les cas, par cette question, puis par la réponse donnée et explicitée de Pascal, ce dernier donne à son lecteur une idée de sa thèse et il n’aura plus qu’à la développer plus profondément en montrant que le moi que j’identifie n’a de valeur que pour celui qui regarde mes qualités et non pas comme quelque chose d’unique, mais plutôt comme dans une foule où l’on place les qualités en comparaison. C’est un argument majeur de Pascal, comme on le verra plus loin.
Dans sa seconde question réponse, on cerne plus le sujet, bien qu’on en reste à l’aspect extérieur, puisqu’on se demande si l’amour d’une personne est du fait qu’elle a telle ou telle qualité physique. Là, l’on sait que l’on est globalement d’accord avec lui qu’il n’en est rien