Commentaire du texte elevation de baudelaire
Introduction :
Cf. biographie de Charles Baudelaire. Ce poème est le troisième de Spleen et Idéal, classé comme une œuvre influencée par le romantisme. Il suit directement « l' Albatros », poème dans lequel le poète parle de sa chute et de son malaise dans le monde des humains. Le coté platonisant de Baudelaire est visible aussi bien dans la dépréciation du bas que dans l'idéalisation d' une lumière ou d'une chaleur empyréenne (au dessus de l'air, c'est un air plus pur). Baudelaire méprise le bas et rêve d'une compréhension transcendantale de la réalité.
Ce texte traite le thème de l' « Élévation » de l'esprit du poète qui « plane sur la vie ». Le registre est du lyrisme énergique puis devient un instant pathétique (vers 13 et 14) puis élégiaque au vers 15 où le poète déclare « Heureux celui qui peut » ce qui implique une plainte du poète qui pense ne pas pouvoir.
Problématique : Nous verrons que ce mouvement d'élévation est de moins en moins efficace car le désespoir ou spleen (maladie de rate) est indissociablement lié à lui.
Le constat d'une réalité joyeuse (vers 1 à 8)
L'adverbe « gaiement » au vers 7 résume la tonalité de cette partie où le poète est sûr de lui, il est en pleine euphorie ce qui est visible dans le texte car il n'y a qu'une seule phrase du vers 1 à 8. Le rythme s'étend indéfiniment comme le montrent les enjambements des vers et notamment celui du vers 7 au vers 8 : « Tu sillonnes gaiment l'immensité profonde avec une indicible et mâle volupté. »
La phrase suit le mouvement de l'esprit qui s'étend « au dessus » (vers 1). L'anaphore de ce terme (« au dessus ») dès le premier vers met en valeur cette idée de hauteur.
L'élément « vallées » au vers 1 est repris et complété par 4 éléments au vers 2 (« des montagnes, des bois, des nuages, des mers, ») où le rythme est solennel et régulier ; le tout crée une accumulation grandiose.
L'anaphore de « par delà »