Commentaire jean giono
Le passage étudié est tiré de Colline, rédigé par Jean Giono en 1928. Cet extrait est une description qui narre le parcours d’un incendie, ravageant tout sur son passage. Pourquoi l’auteur a-t-il décidé de décrire cet embrasement de manière métaphorique ? Les aspects étudiés dans ce texte seront la métaphore filée de l’incendie, ainsi que la passivité de l’Homme et de l’environnement.
La métaphore filée de l’incendie est prédominante dans cet extrait. Néanmoins, le point de vue du narrateur sur ce feu va changer le long de ce passage.
Jean Giono évoque l’incendie d’une manière particulière. En effet, il utilise une métaphore filée pour le décrire. Il s’apparente à une chimère qui possède des caractéristiques provenant de divers animaux, avec le champ lexical de l’organisme, tels les insectes (« dard » l.16), les mammifères (« gueule »l.15, « langue »l.16, « tête » l.11). Ce brasier se déplace également comme un animal, tantôt de manière furtive (« a bondi »l.3 « saute »l.13), tantôt de manière plus lente (« rampe ; avance » l.13). L’auteur montre ainsi le caractère changeant et farouche de cette « bête ». Les éléments sont fréquemment mentionnés dans cette description. Le feu, élément principal, est logiquement utilisé pour le brasier. Un abondant champ lexical de la chaleur et de la couleur rouge est employé comme « les braises » (l.12), « les cendres » (l.13) ou bien encore le « sang » (l.17). L’élément aquatique est également usé pour montrer l’immensité du feu, possédant un « corps pareil à un torrent » (l.9-10). L’air est personnifié, à travers « le vent » (l.16), qui sert à guider et à maîtriser la fougue du feu « pour prendre la direction » (l.16). C’est cette combinaison des éléments qui caractérise la puissance démesurée de l’embrasement. L’intensité et l’ampleur de l’incendie se modifient au cours de l’extrait, entre « trois heures du matin » (l.4) jusqu’au lendemain à « l’aube » (l.8). Dépeint de