Le Cid de Pierre Corneille Acte 1 scène 6

Rodrigue exprime son désespoir dans un monologue en formes de stances, strophes lyriques ayant chacune un sens particulier et s’achevant par une pause fortement marquée. Rodrigue est un personnage déchiré entre honneur et passion. Quelque soit le choix qu’il fait, cela entraînera une perte.
1.Le dilemme
Dans ce monologue, Rodrigue exprime son dilemme. Il hésite entre son amour pour Chimène et l’honneur de son père. Ainsi deux champs lexicaux s’opposent, celui de l’honneur et celui du vocabulaire amoureux.
C’est « une juste querelle », « En cet affront, mon père est l’offensé », « faut-il laisser un affront impuni? »
Ce dilemme est également traduit par la figure de l’antithèse, ce qui souligne l’opposition entre ces deux alternatives. Dans la première strophe, le père de Rodrigue est « l’offensé » mais c’est « l’offenseur, le père de Chimène ».
D’un côté, la vengeance « m’anime le cœur » mais de l’autre son amour »retient son bras »
Son choix est cruel cat il perd forcément une personne qui lui est chère. »M’es-tu donné pour perdre ma Chimène? »
L’oxymore de la troisième strophe , « aimable tyrannie » renforce ce sentiment de choix impossible et injuste pour Rodrigue. Il exprime également l’amour passionnel qu’il éprouve pour Chimène. Il le ressent comme une souffrance. La rime « Chimène » et « peine » accentue cette douleur.
D’autres procédés montrent la dimension tragique et pathétique de ce dilemme. La ponctuation et la construction en chiasme, notamment avec ces deux vers construits en chiasme
« Puisque mon père est l’offensé, Si l’offenseur est père de Chimène ». Ce qui souligne l’aspect pathétique de cette décision qu’il est obligé de prendre.
2. La décision
Dans la première strophe, Rodrigue désespère. Il est abattu comme « son âme abattue cède au coup qui le tue. »L’hyperbole « Percé jusques au fond du cœur » intensifie son désespoir.
Dans les deux strophes suivantes, Rodrigue se pose