Commentaire le cygne partie 2
1127 mots
5 pages
Lecture analytique n°2 : « Le Cygne » (partie II, du vers 29 à la fin) Présentation du texte - Poème dédié à Victor Hugo, opposant virulent au régime de Napoléon III, qui s’est exilé sur l’île de Guernesey (1855-1870) - Admiration immense de Baudelaire pour Hugo - Dans la lettre que Baudelaire envoie à Hugo, celui-ci explique son projet : « dire […] comment la vue d’un animal souffrant pousse l’esprit vers tous les êtres que nous aimons, qui sont absents et qui souffrent, vers tous ceux qui sont privés de quelque chose d’irretrouvable ». - Baudelaire décrit dans ce poème les changements urbains dont Paris est victime (cf. travaux d’Haussmann). Ce spectacle lui inspire le souvenir d’Andromaque, qui avait tenté de reconstruire le paysage de Troie lors de son exil en Epire. Cet épisode lui en rappelle un autre : en mars 1864, 4 cygnes s’étaient posés sur le bassin de Tuileries. Baudelaire transforme cette anecdote en souvenir personnel et imagine un cygne qui s’évade d’un zoo, mais qui, comme l’Albatros, est inadapté au monde qui l’entoure. Problématique En quoi le tableau urbain se charge-t-il d’une dimension allégorique ? I) Du tableau parisien à l’évocation du souvenir des exilés a) Le tableau d’un univers urbain qui se métamorphose - exclamation du vers 29 : « Paris change ! » => constat formulé de manière brève et condensée, souligné par la ponctuation (fait écho aux vers 7 et 8) et mis en évidence par sa position en début de vers, référence directe aux grands travaux d’Haussmann qui bouleversent le paysage urbain. - réalité prosaïque de la ville changeante évoquée dans la strophe 8 et à peine évoquée dans la strophe 10 => « palais neufs, échafaudages, blocs / Vieux faubourgs » : énumération prosaïque avec un mouvement à rebours (du temps présent « neufs » vers le passé « vieux ») : ce mouvement prépare le surgissement des souvenirs des strophes qui suivent. - la réalité urbaine, dans cette seconde partie du poème, est à peine esquissée et saisie dans son aspect